Les français et la désindustrialisation

Une étude Ifop datant du 7 décembre 2011 et réalisée pour la fondation Jean Jaurès montre très clairement le plébiscite que font les français au « made in France ». Pour autant ces derniers ont des doutes quant à la capacité de l’Etat à stopper la désindustrialisation et voient plutôt comme solution un protectionnisme « made in Europe ».

Cette étude Ifop nous apprend que « c’est en France que l’attention à l’origine nationale est la plus significative sur le consommateur ». Pour 27% des français interrogés, lors de leur achat, l’origine du produit est le critère  le plus important, contre 25% aux Etats-Unis et seulement 14% en Espagne.

En outre, ce sont 92% des français qui considèrent important d’indiquer l’origine du produit. Cet intérêt pour l’indication d’origine prime même sur les considérations environnementales.

Ces considérations ne sont pas sans intéresser les entreprises, elles sont prêt de 500 à avoir d’ores et déjà fait part de leur intérêt pour le label “Origine France garantie” créé il y a six mois.

Toutefois, si la majorité des français considèrent qu’il est encore possible de sauver les usines (54%), une forte minorité (46%) est acquise à l’idée qu’elles sont amenées à fermer au profit des pays à bas salaires.
Les français voient une corrélation évidente entre l’ouverture des frontières et les destructions d’emplois. La désindustrialisation de nos pays d’Europe occidentale est sans aucun doute liée à la mondialisation. Sans vouloir nier la nécessité et les avantages de cette dernière, il semble pour autant important de retrouver ceux liés à une économie locale durable. Les français (65%), tout comme les européens d’ailleurs (67% des italiens, 61% des allemands, 60% des espagnols) sont favorables à un protectionnisme européen.

Sources :

www.localtis.info, Les français favorables à un protectionnisme européen, publié le mardi 20 décembre 2011 par Michel Tendil

www.ifop.com, Les français et la désindustrialisation, étude publiée le 7 décembre 2011 par Jérôme Fourquet, et réalisée pour la fondation Jean Jaurès